Que faire en cas de violence conjugale ?
Aujourd’hui, de plus en plus de personnes sont victimes de violence conjugale. Quelle que soit la forme de cet acte cruel, la victime doit agir avant que tout s’aggrave. Pour venir en aide à ces victimes, voici des détails importants à connaître.
Quelles sont les différentes formes de violence conjugales ?
La violence conjugale n’est pas uniquement synonyme de violence corporelle. Une simple querelle entre un couple n’est rien face à ce type de violence. En général, la violence conjugale se manifeste au sein d’une relation amoureuse, peu importe sa durée. Que les personnes soient mariées ou juste unies de façon civile, de même sexe ou non, la violence conjugale peut bien les toucher et peut se manifester sous plusieurs formes.
La violence conjugale physique
Cette forme de violence est la plus courante dans une relation de couple. Elle peut être très grave, voire même fatale si aucune intervention ne se passe, car les coups ne sont pas du tout contrôlés lors de l’action. La personne, sous l’effet de la colère, de l’alcool ou d’autres choses, peut effectivement perdre tout contrôle et finit par blesser ou tuer son compagnon. Dès qu’il y a une main levée, il est tout de suite question de violence conjugale. En effet, la personne violente peut donner des coups de poing, des coups de pieds et des gifles incessantes. Elle arrive même à étrangler, à écraser son conjoint contre le mur pour l’immobilier, à mordre et le pire, c’est qu’elle peut même utiliser des objets ou une arme.
La violence conjugale sexuelle
Les femmes sont les plus souvent touchées par la violence sexuelle. Cette forme de violence a quelque chose à voir avec le viol, qui est aussi un crime puni par la loi. Cela peut se passer de plusieurs manières : harcèlement, gestes brutaux, des tapes assez violentes sur toutes les parties du corps, surtout sur les fesses et aussi des pincements aux seins. Forcer quelqu’un à réaliser des pratiques sexuelles non consenties est également une forme de violence conjugale.
La violence conjugale psychologique
Lorsque la personne qui vit avec vous, à qui vous partager quelque chose de précieux, commence à être trop possessive, c’est qu’elle vous inflige une violence psychologique. En effet, la jalousie maladive peut impacter une relation amoureuse. Votre compagnon veut contrôler tous vos faits et gestes, et même votre façon de s’habiller. Il peut même vous empêcher de parler avec d’autres gens (de sexe différent) et veut tout décider à votre place. Il vous menace de temps en temps et arrive même de briser des objets auxquels vous tenez.
La violence conjugale verbale
Les coups ne sont pas les seules armes servant à faire du mal à quelqu’un. Les mots aussi peuvent causer des blessures très profondes. Le fait de crier sur son compagnon est une forme de violence conjugale qui est aussi insupportable que toutes les autres. S’il y a en plus des menaces, la violence verbale devient alors plus grave que la victime se doive d’agir au plus vite.
Quelles sont les peines encourues ?
Pour protéger toutes les victimes de violence conjugale, il existe en effet une loi en vigueur. L’agression est un crime quelle que soit sa forme, car les séquelles peuvent être assez lourdes et peuvent même entraîner des conséquences importantes sur tous les plans (personnel et professionnel). Les victimes ne doivent pas donc rester bras croisés en continuant d’endurer toutes ces violences. Si cela se passe entre mari et femme, entre concubins ou entre personnes ayant signé un contrat ensemble, la violence est considérée de grave délit et la peine encourue s’alourdit. Si la victime subit une ITT ou Incapacité totale de travail entre 0 et 8 jours, la sanction est de 45 000 € d’amende avec 3 ans de prison au maximum.
Si la situation est plus grave, la peine devient plus importante : 5 à 7 ans de prison avec une amende de 75 000 €. En cas de violence psychologique, la peine encourue est aussi de 3 ans d’emprisonnement avec une amende de 45 000 €. Le harcèlement sexuel qui se fait au sein d’un couple est également un acte puni par la loi. Par conséquent, le partenaire fautif risque d’être emprisonné pour deux ans fermes et passible de payer 30 000 € d’amende.
Quelle est la procédure à suivre pour porter plainte ?
La violence conjugale est un acte cruel qui se passe généralement dans des portes closes. Les voisins peuvent en témoigner, surtout si cela se produit fréquemment, mais il appartient surtout à la victime de porter plainte. Elle peut contacter directement le numéro d’une association pour bénéficier de tous les soutiens utiles fournis par SOS violence conjugale par exemple. Pour une intervention immédiate, il est toujours possible d’appeler la police. Si vous désirez déposer plainte pour violence conjugale, vous pouvez vous rendre dans un poste de police le plus près de chez vous pour exposer tous vos soucis conjugaux. Les policiers vont ensuite rédiger un rapport de renseignements de base sur le lieu et la date du crime. Vous devez aussi écrire une déclaration exacte des faits en l’appuyant souvent avec des preuves telles que des documents, des photos ou des rapports médicaux.
Quel est le rôle de l’avocat spécialisé en violences conjugales ?
Pour faire face à une violence conjugale, la victime peut effectivement faire appel à un avocat spécialisé en violences conjugales. Ce dernier tient un rôle très crucial dans ce genre de contexte, surtout si le dialogue avec le partenaire violent devient impossible. Il se peut également que la victime ne parvienne plus à libérer sa parole, d’où l’importance de la présence d’un avocat. Son assistance est d’une grande importance pour mettre la victime hors de danger le plus vite que possible. En effet, un avocat spécialisé en violences conjugales tient plusieurs rôles :
- Faire cesser les violences conjugales en faisant intervenir la justice
- Faire sanctionner le partenaire violent par la voix judiciaire
- Récolter des preuves nécessaires pour l’inculper
- Accompagner la victime au pénal
- Agir pour obtenir rapidement une ordonnance de protection
- Préserver les intérêts en cas de séparation ou de divorce