La privatisation des radars mobiles : la nouvelle « pompe à fric » de l’Etat
Le principe des radars embarqués
Il s’agit de voitures banalisées équipées de radars nouvelles générations placés sur la plage arrière (on ne voit qu’un petit bloc noir) qui, tout en roulant, flashe les véhicules en excès de vitesse :
- Dans les deux sens de la route
- Le flash ne se voit pas
- Les contraventions sont envoyées directement chez vous
La privatisation
Ce ne sont plus des policiers ou des gendarmes assermentés qui constateront les infractions mais des chauffeurs de sociétés privées. Les pouvoirs publics vont lancer un appel d’offre pour choisir les sociétés en charge de cette mission de service public.
Un rendement optimal
Actuellement les forces de l’ordre consacrent une heure par jour à circuler avec les radars embarqués. Cela représente 383 voitures banalisées (Renault Mégane, Citroën Berlingo, Peugeot 208 et 308, Dacia Sandero Stepway).
À partir de septembre ce sera : 450 véhicules (dans un premier temps) qui circuleront sur toutes les routes (choisies par le préfet), huit heures par jour. Ce sont plus de 38,5 millions de procès-verbaux. Avec un montant moyen de l’amende à 56,85 euros, l’État va engranger, selon les estimations de 40 Millions d’automobilistes, près de 2,2 milliards d’euros (au lieu des 900 millions actuels).
Cette mesure figure déjà dans la loi de finance en faveur de la sécurité routière. Elle coûtera plus de 3 milliards d’euros. Donc inutile de préciser que les pouvoirs publics espèrent l’amortir très rapidement.
Pour justifier cette privatisation, le gouvernement prétend qu’elle diminuera le nombre de mort sur les routes sauf que pour 2016, la hausse de mortalité à été de 0,2%. C’est triste, mais difficile de faire mieux !
La seule protection pour les usagers sera que les procès-verbaux seront signés par des policiers, et que les prestataires privés n’auront pas accès aux données collectées par les radars, ni au nombre d’excès de vitesse constatés.
Mais inutile de se leurrer. Rien ne vous protégera des excès de zèles. C’est le principe de la privatisation : Toutes ces sociétés vont se lancer dans la course aux chiffres pour protéger et justifier leurs agréments. Et leurs employés seront tenus de faire du résultats pour garder leurs emplois.
C’est du gagnant/gagnant entre l’État qui abandonne dès qu’il peut toutes ses prérogatives de services publics et de ces sociétés privées. Et tout cela sur le dos des automobilistes.
La mobilisation
Déjà 78 % des Français se déclarent opposés à la privatisation de ces radars. Et 80 % estiment que le contrôle de la vitesse sur les routes doit rester dans le domaine du service public.
40 Millions d’automobilistes lance une manifestation numérique. Toute personne opposée à la mesure peut envoyer sa photo ou celle de son véhicule par MMS, ou simplement son prénom par SMS au 07.89.99.63.63, numéro ouvert pour l’occasion, ou sur le site www.nonalaprivatisationdesradarsembarques.com. Objectif : réunir plus d’un million de messages en un mois et interpeller les candidats à la présidentielle.