Une chambre avec un lit double, une tête de lit rembourrée grise, des oreillers, une table de chevet avec lampe et livres, des rideaux gris et des portes-fenêtres menant à un balcon.

Lorsque vous êtes propriétaire de votre logement, vous bénéficiez d’une certaine liberté comme celle de louer occasionnellement une chambre à des touristes. Une chambre louée est automatiquement synonyme de nouveaux revenus, et c’est d’ailleurs principalement ce qui rend cette pratique digne d’intérêt.

Vous n’êtes de toute évidence pas le seul propriétaire à mettre un bien en location, car de plus en plus de propriétaires se tournent vers cette solution pour arrondir leurs fins de mois, mais aussi pour avoir de la compagnie. Cela donne aussi et surtout un nouveau souffle au marché locatif dont les prix sont parfois très élevés pour les locataires.

Les différentes étapes pour louer une chambre chez soi

Par où faut-il commencer ?

Il faut d’abord savoir que vous avez tout à fait le droit de louer une chambre dans votre maison ou votre appartement dont vous êtes le propriétaire. Les raisons qui vous encouragent à adopter ce mode d’hébergement peuvent être variables, et vous n’avez pas besoin de vous justifier à ce sujet pour entamer la location de l’une de vos chambres occasionnellement. Les revenus qui en découleront peuvent d’ailleurs être soumis à des exonérations, ce qui renseigne davantage sur la pertinence d’un tel projet pour se constituer un peu plus de revenus.

Procédez étape par étape pour lancer votre location et commencez tout d’abord par vérifier que la chambre à louer est agréable à vivre. La chambre est-elle assez décente, suffisamment propre ? Y a-t-il tout le nécessaire pour un séjour dans de bonnes conditions ? La chambre est-elle bien sécurisée ? C’est autant de questions qui vous aideront à savoir quoi améliorer en cas de besoin. Des travaux de rénovation seront donc parfois nécessaires : peinture, réparation de porte ou de serrure, meilleur ameublement, etc. Si vous voulez fixer un prix décent et qui soit sans équivoque, il faut aussi que la chambre reflète son coût.

Mettez l’accent sur le confort. Si vous avez deux chambres, par exemple, et que vous deviez faire un arbitrage entre l’une d’elles, préférez celle qui donne un plus simple accès aux toilettes et à la cuisine si nécessaire, celle qui a une fenêtre bien placée, celle qui est convenablement aérée et éclairée par la lumière du jour. En somme, il vous faut avoir une réelle mentalité d’hôte pour être sûr qu’une personne se sentira bien chez vous.

Les exemptions d’impôts accordées aux propriétaires de biens locatifs ne sont valables que pour les chambres meublées. Vous ne pourrez en aucun cas y prétendre si la chambre est vide et louée telle quelle. Pour être exonéré, vous devrez également éviter de fixer des prix de loyer dépassant le plafond de 185 euros par mètre carré si vous êtes en Île-de-France, et le plafond de 136 euros/m2 si vous vivez en Province.

Faites les déclarations et annonces indispensables

Votre activité de location occasionnelle de chambre peut débuter dès que vous le souhaitez et sa durée ne sera fixée que par vous. Vous pouvez décider que la location durera une nuit, une semaine, un mois ou bien plus. Il vous faut cependant respecter certaines règles, dont les déclarations légales à faire auprès des autorités et les annonces pour attirer des locataires temporaires.

La déclaration à la mairie n’est pas toujours obligatoire, mais cela dépend aussi de la commune dans laquelle vous vous trouvez. Il vous faudra donc vous renseigner afin de savoir si la location de courte durée que vous voulez entamer doit être au préalable connue par la mairie de laquelle dépend votre logement. Dans une ville comme Paris, cette formalité est obligatoire. Elle peut se faire rapidement soit en ligne, soit à travers un appel téléphonique vers le centre d’appel de la mairie parisienne.

L’enregistrement se fait en fournissant le numéro d’identifiant de votre appartement ou de la maison dans laquelle se trouve la chambre à louer occasionnellement. À la suite de cela, la mairie vous donnera un numéro d’enregistrement devant figurer obligatoirement sur toutes les annonces immobilières que vous effectuerez.

Les déclarations obligatoires sont soumises à la loi Elan qui définit également les sanctions encourues en cas de non-respect des réglementations pour tout ce qui touche à la location touristique. L’amende peut ainsi atteindre 5000 euros si vous ne procédez pas à une déclaration obligatoire à la mairie de votre commune. Des pénalités peuvent encore tomber pour les bailleurs qui dépassent une certaine limite de jours de location (règle variant d’une ville à une autre) et pour ceux qui ne fournissent pas à la mairie le relevé des temps de location enregistrés.

Ce n’est en effet pas parce qu’une chambre mise en location occasionnelle n’a pas été déclarée que des agents de la mairie n’en seront pas informés. S’ils viennent à l’être, ils peuvent procéder à une descente sur les lieux et effectuer un contrôle fiscal. Pour ne pas en arriver là et devoir supporter un redressement fiscal et des amendes très lourdes, il vaut donc mieux se conformer à cette loi et prendre au sérieux la démarche de déclaration.

Procédez à des annonces publicitaires

Si vous ne faites rien pour attirer des locataires, ceux-ci ne viendront sans doute jamais occuper votre chambre. Une fois en possession de votre numéro d’enregistrement fourni par le Maire (et si la déclaration à la mairie est obligatoire dans votre cas), vous pouvez commencer à poster des annonces sur certains sites internet spécialisés. Le bouche-à-oreille fonctionne également très bien ainsi que les panneaux d’affichage faits à cet effet.

Depuis plusieurs années cependant, les touristes et les personnes de passage dans une commune inconnue ont tendance à rechercher les bons coins où se loger sur internet. Vous aurez sans doute bien plus de chance de trouver des résidents occasionnels en postant votre annonce en ligne.

Airbnb est considéré aujourd’hui comme étant le site spécialisé numéro 1 pour partager son offre de location temporaire et profiter d’un paiement parfaitement sécurisé. Il y a également Wimdu ou Sejourning qui proposent un service en ligne similaire, mais également les portails web de petites annonces tels qu’Abritel, Papou ou Homelidays.

Les sites spécialisés vous facilitent amplement la tâche, car ils vous aideront à être certains de recevoir votre paiement, moyennant une commission variable qui ne dépassera pas les 16 %.

Ces partenaires en ligne doivent également transmettre aux communes et par leurs propres moyens le nombre de jours de location que vous enregistrez, sous peine d’amendes très lourdes. D’autres offres pratiques existent chez certains sites, comme la délivrance de contrat de bail et d’une assurance dommages par exemple. À vous de vous renseigner pour savoir quelle plateforme de location en ligne vous conviendra le mieux ! Retenez aussi que la signature d’un contrat de bail devient obligatoire dès que la location dépasse 3 mois.

Déclarez vos revenus auprès des impôts

Après avoir accumulé du revenu, vous devez également le déclarer aux impôts avec une intégration de ce revenu dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux, que l’on appelle aussi la catégorie BIC. Si vous retirez de la location de votre chambre un revenu annuel supérieur à 23 000 euros, vous devrez vous inscrire à la sécurité sociale destinée aux indépendants et payer les cotisations sociales. En dessous de 70 000 euros, vous pourrez prétendre au statut de microentrepreneur, et à celui de travailleur indépendant si vous touchez un montant figurant entre 70 000 et 82 800 euros par an. Le calcul des cotisations variera encore suivant le revenu perçu et sera payé de façon mensuelle ou trimestrielle, selon les cas.

Avec moins de 23 000 euros amassés, la déclaration des revenus de la location peut s’accompagner très simplement avec celle de vos revenus habituels. Une contribution de 17,2 % en guise de cotisation sociale sera alors prélevée sur l’ensemble de ce patrimoine. Par contre, aucun impôt ne sera payé si le loyer reçu est inférieur à 760 euros au cours de toute l’année.

Comment se prémunir des désavantages d’une location occasionnelle ?

Les avantages liés à la location occasionnelle d’une chambre chez soi sont très nombreux. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si de plus en plus de particuliers se lancent dans cette activité, et qu’ils postent de belles photos et des détails sur des sites spécialisés, par exemple Airbnb.

Pour éviter les cas de vol, de non-respect du paiement, les cas de dégradations de biens mobiliers, il vous faut recourir à un contrat de bail même si celui-ci n’est pas jugé obligatoire dans votre cas. Sans le bail, vous n’aurez aucun moyen légal de prouver que votre chambre était bel et bien occupée par un tiers, et vous ne pourrez pas non plus engager sa responsabilité. Cela ne sera pas possible ni en cas de violation de votre bien, de votre intimité, ni en cas d’accident dont le locataire serait à l’origine.

Songez à prévenir les inconvénients de la location grâce à un contrat de bail et assurez-vous par la même occasion une prise en charge de l’assurance en cas de besoin. Les sites internet spécialisés dans la location saisonnière sont également une excellente solution pour se prémunir des litiges liés au règlement du loyer. Là, vous disposerez d’un système de paiement moderne où le locataire sera tenu de payer au risque de devoir rendre compte non seulement à vous, mais également au site qui vous aura mis en relation.

Utiliser des outils de gestion locative pour simplifier vos démarches administratives

Dans le cadre d’une location occasionnelle, il est possible que votre locataire vous demande une quittance de loyer. Cette quittance permet de justifier le paiement du loyer et peut également servir de preuve de revenu pour vous auprès des autorités fiscales.

Heureusement, de nombreux logiciels de gestion locative immobilière existent pour vous simplifier cette tâche, et certains d’entre eux sont même gratuits. Ces outils permettent de générer rapidement une quittance de loyer, en quelques clics, tout en s’assurant de sa conformité aux exigences légales. Vous pourrez ainsi fournir un document officiel à votre locataire, et conserver une trace fiable de vos transactions pour vos déclarations fiscales ou tout autre besoin administratif.

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